Covid: la COP15 sur la biodiversité de nouveau repoussée, à avril 2022

Covid: la COP15 sur la biodiversité de nouveau repoussée, à avril 2022
La COP15 sur la biodiversité, importante réunion internationale pour la protection de la nature, a été reportée mercredi une nouvelle fois, à avril 2022, un délai rendu nécessaire par l'épidémie de Covid-19 qui complique les négociations.

La COP15 s'ouvrira pour un sommet virtuel à la date prévue du 11 octobre 2021 (jusqu'au 15 octobre), qui portera essentiellement sur des questions d'agenda.

Il comprendra aussi un "segment de haut niveau", c'est-à-dire rassemblant des hauts représentants des pays, en ligne les 12 et 13 octobre, qui devrait aboutir à une "déclaration de Kunming" pour marquer une "impulsion politique", a indiqué le secrétariat de la Convention de l'ONU sur la biodiversité biologique (CBD) dans un communiqué.

Les négociations proprement dites, en présentiel, se tiendront dans un second temps à Kunming, en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022.

"Organiser la COP15 en deux parties permettra d'obtenir le maximum de progrès concernant les sujets difficiles restants, avant nos rencontres finales en personne à Kunming", fait valoir la secrétaire exécutive de la CBD Elizabeth Maruma Mrema, citée dans le communiqué.

La COP15, qui devait initialement se tenir en octobre 2020, avait déjà été repoussée d'un an.

La CBD a présenté en juillet un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à "vivre en harmonie avec la nature" à l'horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030.

Le temps presse, car en dépit de l'urgence, les Etats n'ont pas tenu leurs engagements pour inverser la tendance sur la décennie 2010-2020.

Les délégations des 196 membres se pencheront sur cette ébauche de texte du 23 août au 3 septembre, lors d'échanges en ligne. Une session intermédiaire, en personne cette fois, pourrait se tenir en janvier à Genève.

L'ONG WWF a salué ce report, estimant qu'il offre une plus grande clarté sur le déroulé des discussions et prend en compte les limites des négociations en ligne. Pour autant, "la perte de la nature ne s'est pas arrêtée" et les Etats doivent montrer "qu'ils comptent s'attaquer sérieusement à (cette) perte", selon Guido Broekhoven, cité dans un communiqué.