Que valent les sous bois de la RDC ?
Nous réapproprier la gestion du pays après notre accession à l’indépendance sous entend nous assumer en ce qui concerne la gestion de toutes les ressources dont dispose le pays. Les belges durant leur gestion de la colonie, avaient déjà amorcé des tâches d’identification des ressources du pays. Mais l’avènement de l’indépendance était tel que nous avions repris à notre compte la gestion du pays presque à pied levé. Nous n’avons pas pu conserver l’élan déjà imprimé dans cette noble tâche. Nous n’étions pas à la hauteur de la tâche qui nous incombait. Celle-ci était et demeure immense au vu des dimensions sous continentales du pays et du nombre des cadres formés et compétents dont dispose le pays. Répertorier nos ressources naturelles demeure donc une tâche plus que d’actualité. Nous référant à ce qui est déjà connu, il est écrit que la République Démocratique du Congo possède environ 135 millions d’hectares de forêts naturelles, soit près de 60% de la superficie du pays, soit 45% de l’ensemble des forêts tropicales d’Afrique, soit environ 10% de celles du monde. Ces forêts abritent des centaines d’espèces animales, une riche flore, bref une immense biodiversité végétale et animale constituant un atout important pour le développement du pays. Sans nul doute les forêts du pays sont reconnues comme des potentielles contributrices au PIB du pays. Mais s’il est vrai que la littérature évoque effectivement les forêts de la RDC, par contre peu d’écrits évoquent les sous bois de ces différentes forêts. Et d’aucun estiment que ceux-ci représentent une réelle valeur que nous devons apprendre à exploiter à bon escient surtout que l’exploitation forestière ne doit plus se faire n’importe comment, tenant compte du rôle régulateur de la forêt dans le changement climatique. Qui peut alors aider le pays à estimer effectivement la vraie valeur des sous bois du pays et le cas échéant permettre leurs exploitations ?